Au cours des dernières années, l’équipe de l’ICANN en charge de la relation avec la communauté technique a collaboré étroitement avec les opérateurs de registres de domaines de premier niveau géographiques (ccTLD) afin de les aider à mettre en œuvre de bonnes pratiques pour le système des noms de domaine (DNS). Celles-ci incluent la signature de leurs zones à l’aide des extensions de sécurité du système des noms de domaine (DNSSEC).
Ce travail d’amélioration des opérations du DNS s’est appuyé sur une approche étape par étape, robuste et systémique, que nous avons développée avec les opérateurs de ccTLD. Elle commence par l’évaluation de leurs pratiques opérationnelles et se poursuit par un programme de renforcement des capacités techniques sur mesure, destiné à améliorer leurs processus et opérations techniques. Grâce à cette approche, nous avons récemment eu la satisfaction de voir l’opérateur du registre .CI (Côte d’Ivoire) signer sa zone avec DNSSEC. Nous souhaitons partager avec vous cette expérience particulière pour illustrer notre approche.
Tout a commencé par une formation de cinq jours consacrée au DNS et à DNSSEC avec l’équipe technique de l’opérateur de registre de Côte d’Ivoire, en mai 2022. Avant cette formation, nous avons utilisé Zonemaster (un outil accessible au public) pour évaluer l’état de leurs configurations de zones. Les résultats ont indiqué qu’il y avait une poignée de possibilités d’amélioration. Nous les avons regroupées dans une matrice simple, qui mettait en rapport les conclusions et leur impact potentiel sur la santé et la sécurité de leur zone, et leur indiquait ensuite des mesures pour y remédier. Le rapport a été conçu de manière à pouvoir être compris par tous les décideurs. En l’espace de deux mois, l’équipe technique de .CI a été en mesure d’examiner et de résoudre tous les problèmes identifiés.
Nous souhaitons profiter de cette occasion pour remercier l’équipe technique du .CI d’avoir accepté de suivre notre approche pour améliorer la santé de la zone DNS du code de pays de la Côte d’Ivoire. Nous tenons également à remercier Alain Aina et Phil Regnauld du Network Startup Resource Center pour leur soutien habituel. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
À la suite de notre succès avec la zone du .CI, nous avons eu la chance de travailler avec 12 autres opérateurs de registres ccTLD de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique. Nous avons utilisé la même approche que celle mentionnée précédemment et, ensemble, nous avons accompli des progrès significatifs qui leur ont permis d’améliorer leurs opérations DNS. En près de huit mois de collaboration, le nombre total de problèmes opérationnels et de sécurité identifiés pour les 12 opérateurs de ccTLD est passé de 285 à 85, soit une amélioration de 70 % qui est à mettre au crédit des webinaires d’examen technique et des formations destinées à établir des feuilles de route simples pour résoudre ces problèmes.
Nous souhaitons remercier les équipes de l’Algérie, du Sénégal et de la République-Unie de Tanzanie pour leur engagement et la diligence avec laquelle elles ont réglé les problèmes signalés dans leurs zones respectives. Nous espérons que les problèmes techniques qui subsistent seront également résolus.
Pour conclure, nous réaffirmons notre volonté de continuer à contribuer à l’amélioration des opérations DNS des ccTLD en Afrique et au Moyen-Orient. L’équipe régionale de l’ICANN en charge de la relation avec la communauté technique se tient prête à apporter son soutien et à dispenser des formations pratiques et des ateliers de renforcement des capacités là où cela sera nécessaire. L’initiative de Partage de connaissances et instauration de normes pour la sécurité du DNS et du nommage (KINDNS) récemment lancée est un nouvel outil mis à disposition dans le cadre de ces efforts. Nous espérons que de nombreux opérateurs de registres ccTLD rejoindront l’initiative KINDNS et contribueront à la stabilité et à la sécurité du fonctionnement du DNS mondial.
